Le journal de rentrée du syndicat Sud Education 02 !
Rédigé par SUD éducation 02 - - Aucun commentaireLe voici, le voilà : le télécharger ici
bonne lecture, bonnes luttes !
Le voici, le voilà : le télécharger ici
bonne lecture, bonnes luttes !
Vous aurez toutes les infos ici
Mise à jour au 16 septembre 2020
L’article 2 du décret n° 2020-1098 du 29 août 2020 indique que :
Sont regardés comme vulnérables […] les patients répondant à l'un des critères suivants et pour lesquels un médecin estime qu'ils présentent un risque de développer une forme grave d'infection au virus SARS-CoV-2 les plaçant dans l'impossibilité de continuer à travailler :
1° Etre atteint de cancer évolutif sous traitement (hors hormonothérapie) ;
2° Etre atteint d'une immunodépression congénitale ou acquise :
- médicamenteuse : chimiothérapie anticancéreuse, traitement immunosuppresseur, biothérapie et/ou corticothérapie à dose immunosuppressive ;
- infection à VIH non contrôlée ou avec des CD4 < 200/mm3 ;
- consécutive à une greffe d'organe solide ou de cellules souches hématopoïétiques ;
- liée à une hémopathie maligne en cours de traitement ;
3° Etre âgé de 65 ans ou plus et avoir un diabète associé à une obésité ou des complications micro ou macrovasculaires ;
4° Etre dialysé ou présenter une insuffisance rénale chronique sévère.
Si vous répondez aux critères, prévus par l’article 2 du décret n°2020-1098, il faut :
Les autorisations d’absence peuvent être circonscrites dans le temps, mais doivent être renouvelées sans limite de temps tant que les textes réglementaires actuels sont en vigueur.
La circulaire relative à la prise en compte dans la fonction publique de l’Etat de l’évolution de l’épidémie de covid-19 du 31 août 2020 prévoit des dispositions particulières pour les personnels qui ne sont pas cités dans le décret n°2020-1098, mais qui sont tout de même évoqués par l’avis du 19 juin 2020 du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP).
Il s’agit par exemple de personnels souffrant :
ou des femmes entrant dans le troisième trimestre de leur grossesse.
Si vous correspondez à ces critères :
→ La fourniture de masques chirurgicaux, un pour chaque tranche de quatre heures
→ “l’aménagement de son poste de travail (bureau dédié ou limitation du risque avec, par exemple, un écran de protection, limitation du contact avec le public ou, à défaut, écran de protection, distanciation physique assurée, renouvellement d’air adapté”.
Si ces mesures ne sont pas prises rapidement, n’hésitez pas à contacter SUD éducation.
Pour mémoire, les symptômes de la Covid listés par l’assurance-maladie sont les suivants :
En cas de symptômes, il faut :
En cas de diagnostic positif :
5/ J’ai été en contact avec une personne diagnostiquée Covid-19, que dois-je faire ?
Pour l’assurance-maladie, un cas contact est une personne qui, en l’absence de mesures de protections :
- a partagé le même lieu de vie que le cas confirmé ou probable ;
- a eu un contact direct avec un cas, en face à face, à moins d’1 mètre, quelle que soit la durée (ex. conversation, repas, flirt, accolades, embrassades). En revanche, des personnes croisées dans l’espace public de manière fugace ne sont pas considérées comme des personnes-contacts à risque ;
- a prodigué ou reçu des actes d’hygiène ou de soins ;
- a partagé un espace confiné (bureau ou salle de réunion, véhicule personnel ...) pendant au moins 15 minutes avec un cas ou étant resté en face à face avec un cas durant plusieurs épisodes de toux ou d’éternuement.
On n’est donc pas concerné-e tant que la personne avec qui vous avez été en contact n’est pas diagnostiquée positivement, même si elle est en isolée à titre préventif.
Si l’on apprend qu’une personne avec laquelle on a été en contact rapproché est diagnostiquée Covid-19 (soit parce qu’elle vous en informe directement, soit parce que la CPAM vous en informe), il faut :
La foire aux questions du ministère mise à jour le 15 septembre, indique que :
Les élèves et personnels identifiés comme contacts à risque ne sont pas accueillis dans l’établissement jusqu’au résultat négatif d’un test RT-PCR réalisé 7 jours après le dernier contact avec le cas confirmé.
Pour SUD éducation, il est inacceptable que les personnels qui seraient contaminé-e-s par la Covid-19 soient placées en congé de maladie avec application du jour de carence, alors que les personnels placés en ASA ou en télétravail ne se le voient pas appliquer. Le jour de carence que le gouvernement a rétabli le 11 juillet 2020 pour les congés-maladie doit être supprimé sans délai pour permettre aux agent-e-s malades de ne pas perdre une journée de salaire.
Je suis enseignant-e, quelle forme doit prendre le télétravail ?
La circulaire DGRH du 14 septembre 2020 prévoit que le télétravail n’est possible dans le second degré que si les élèves peuvent être présent-e-s dans une salle de l’établissement avec les dispositifs techniques le permettant, et un-e autre professionnel-le dans la salle comme un-e AED. Dans tous les autres cas (premier et second degrés), le télétravail ne prend la forme que de « continuité pédagogique ».
La circulaire DGRH du 14 septembre 2020 indique que dans le cas de fermetures d’établissement ou de classe, de crèche, ou si l’enfant ne peut être accueilli pour des raisons médicales ou bien est cas contact, les parents « peuvent être autorisés à exercer en télétravail ». Pour SUD éducation, il est évident que cela signifie que les enseignant-e-s dans cette situation ne doivent mettre en œuvre que la « continuité pédagogique ».
Si cela n’est pas possible, la circulaire prévoit l’octroi d’autorisations spéciales d’absence.
Il faudra présenter une attestation de l’établissement de l’enfant ou un certificat médical, et une attestation sur l’honneur indiquant que la famille ne dispose pas d’autre solution de garde.
Le gouvernement a annoncé publiquement son intention de rendre le dispositif applicable rétroactivement au 1er septembre.
En cas de difficulté, n’hésitez pas à contacter SUD éducation.
Combien de temps dois-je garder mon enfant ?
La foire aux questions du ministère de l’Éducation nationale indique :
Les élèves et personnels identifiés comme contacts à risque ne sont pas accueillis dans l’établissement jusqu’au résultat négatif d’un test RT-PCR réalisé 7 jours après le dernier contact avec le cas confirmé.
Les responsables légaux des élèves doivent attester sur l’honneur de la réalisation du test dans les délais prescrits (7 jours après le dernier contact avec le cas confirmé) et du résultat négatif de celui-ci. En l’absence d’une telle attestation, l’éviction scolaire est maintenue jusqu’à sa production et pour une durée maximale de 14 jours.
L'annonce très médiatique de 30 000 places supplémentaires, sans date par ailleurs d'annoncée, soit une hausse très faible de 1.8% ne saurait compenser les manques de places criantes que connaissent les universités. D'autant qu'avec un bac obtenu au contrôle continu en 2020 et un taux de réussite supérieur aux années précédentes, les effectifs en cette rentrée en sont plus conséquents (et alors que des milliers d’étudiant-e-s se trouvent encore sans réponses). Ce que Vidal anone, ce sont des formules creuses sur "l'hybridation" des cours entre présentiel et distanciel et l'accent mis sur le tout numérique comme solutions miracles : pansements dérisoires alors que l'université souffre d'un manque d'embauche de personnels enseignants et administratifs pour accompagner des étudiant-e-s fragilisé-e-s par 6 mois sans cours.
Les cours à distance durant le confinement (sans parler des examens en lignes) ont constitué, comme nous l'avions craint, un cheval de Troie pour la stratégie ministérielle et des établissements d'imposer leurs outils et leurs méthodes pédagogiques basées sur le recours croissant au numérique, au e-learning, à la "scénarisation", à la dématérialisation des savoirs et à l'individualisation des parcours. Penser comme la ministre qu'il faudrait choisir entre la numérisation des enseignements et des "cours magistraux traditionnels, où le professeur lit son cours face à un amphi d’étudiants qui ne posent pas de questions" est réducteur, méprisant et éloigné de la réalité.
Mme Vidal est par ailleurs bien la ministre de ce gouvernement libéral qui offre des cadeaux aux entreprises quand elle répond à la crise de l'université par des aides versées aux entreprises qui recruteraient des apprentis. L'université doit être un service public des savoirs ouvert à toutes et tous, pas le bassin d'emploi des entreprises locales ou des multinationales. À l’image du reste du gouvernement, la ministre verse aussi dans la réaction autoritaire. Elle dénonce des "petits groupes qui s'agitent" sur les campus, alors que justement, les étudiant-e-s s'emparent des questions politiques posées à notre société, dans des universités qui justement reprennent tout leur sens de lieux d'expression publique et intellectuelle.
Pour SUD éducation, cette rentrée particulière doit être synonyme d'annonces concrètes pour les universités: embauches massives de personnels, titularisation des personnels précaires, engagement financier massif, ouvertures de locaux, gratuité des masques, protocoles sanitaires clairs.
Une précarité inacceptable
SUD éducation revendique la reconnaissance du métier d’AESH. Les AESH doivent être recruté-e-s sur des contrats à temps plein de 24h avec élèves afin de garantir du temps de concertation, de préparation. Un contrat à temps plein c’est aussi la garantie d’un salaire à temps plein. Aujourd’hui les AESH sont quasi exclusivement recruté-e-s sur des temps incomplets avec des salaires incomplets (en moyenne 760 euros pour 24h de travail devant élèves). Cette précarité est inacceptable.
Les PIALs ou comment casser l’inclusion scolaire
SUD éducation s’oppose à la généralisation des PIALs au cours de l’année 2020. Les PIALs vont permettre à l’ Éducation nationale d’imposer encore plus de contraintes aux AESH, déjà extrêmement précaires, en favorisant leur déplacement d’une école ou d’un établissement scolaire à l’autre au cours d’une même journée. Avec les PIALs, les AESH deviennent interchangeables, ils et elles sont amené-e-s à accompagner plus d’élèves aux handicaps différents, sur des lieux différents avec des équipes différentes. Or l’accompagnement des élèves en situation de handicap nécessite de la stabilité, de la régularité, un suivi personnalisé de la part des AESH qui apprennent progressivement à connaître l’élève et ses besoins. Avec les PIALs, le ministère nie les compétences professionnelles des AESH.
SUD éducation revendique l’abandon immédiat de ce projet néfaste pour les élèves et pour les personnels.
SUD éducation porte une série de mesure pour améliorer les conditions de travail des élèves et par conséquent les conditions d’accompagnement des élèves en situation de handicap :
- la création d’un véritable statut de fonctionnaire d’ Éducateur Scolaire Spécialisé pour les AESH afin de reconnaître leur rôle d’éducatif et leur métier,
- un salaire à l'entrée dans le métier : 1 700€ nets et l’accès aux mêmes primes (éducation prioritaire), indemnités et pondérations (éducation prioritaire et affectation multiple) que les titulaires quelle que soit la durée du contrat,
- un temps plein avec 24h max avec élèves et le reste pour la prise en compte de tout le travail invisible (préparation, suivi, coordination, formation...)
- Des moyens pour une véritable formation,
- Des affectations respectueuses des élèves et des personnels : affectation sur 2 établissements au maximum, respect des notifications MDPH…